Blandine Fourchet

Traductrice-relectrice

anglais / allemand / italien-français

Vous avez un projet linguistique ? Discutons-en !
Traductrice de profession, le service est pour moi
une vraie vocation.

 

On peut tout dire quand on a les mots pour le traduire.

Un service linguistique professionnel indépendant

Forte d’une expérience multilingue acquise en France et à l’étranger, je propose des prestations de traduction-localisation, révision/relecture, transcription, sous-titrage et autres services connexes aux particuliers et aux entreprises. Pour en savoir plus sur mon parcours, mes qualifications ou les services que je propose, consultez les différentes rubriques du site et n’hésitez pas à me contacter ! Je vous renseignerai bien volontiers. 🙂

Mes services

Quels sont vos besoins ? Pour en savoir plus sur mes services et consulter mes domaines de spécialité, cliquez sur le bouton ci-dessous.

  Détail de mes services
translate

Traduction-localisation

Je traduis vos documents techniques, rédactionnels et commerciaux en les adaptant à votre public cible.

Révision

Je révise vos documents traduits
en assurant la cohérence entre
le document original et la traduction.

Correction / Relecture

Je relis vos traductions finales
ou tout type de document
rédigé en français.

Sous-titrage

Le confort de lecture
pour des vidéos accessibles à tous (films, séries, vidéos d’entreprise).

Transcréation

Adaptation de slogans et d’autres contenus au marché francophone (traduction créative).

Mes références Témoignages

Traduction, révision, sous-titrage, gestion de projets

Philippe Bérizzi (directeur), LinguaForce

Par sa rigueur et ses qualités professionnelles et humaines, Mademoiselle Blandine Fourchet a parfaitement rempli sa mission (traductions et révisions, transcriptions, sous-titrage, gestion de projets), et a su trouver sa place au sein de l’équipe. Je précise [qu’elle] a, du fait de son expérience passée dans l’enseignement, une maîtrise de l’anglais supérieure au niveau général du Master, qu’elle parle allemand et a quelques bonnes notions dans d’autres langues, ce qui représente un atout certain dans la profession. (2019)

Ils me font confiance

Vous souhaitez en savoir plus
sur mes services linguistiques ?

Les derniers articles du blog

Accompagnement aux jeunes traducteurs

Devenir traducteur indépendant (démarrer son activité)

Ou comment partir du bon pied ! Bienvenue dans ce deuxième volet consacré au démarrage de votre activité en tant que traducteur indépendant. Le plus fastidieux étant derrière vous, vous allez désormais pouvoir vous consacrer au cœur de votre activité ! Voici quelques conseils pour vous aider à démarrer et (c’est tout le mal que je vous souhaite) à développer votre clientèle, en mettant toutes les chances de votre côté.

Soigner son réseau : s’inscrire sur des plateformes et bien remplir son profil

LinkedIn reste la plateforme de prédilection dans le monde anglophone.

Point positif, vous pouvez remplir votre profil en plusieurs langues, indiquer si vous êtes à la recherche de nouveaux employeurs, consulter des offres d’emploi et recevoir des propositions. C’est comme ça que j’ai eu mes premiers contrats.

Indiquez votre formation et votre expérience en rapport ou non avec la traduction, et si vous avez déjà fait du bénévolat en tant que traducteur et/ou chef de projets.

Proz est une plateforme incontournable dans le monde de la traduction, quoi qu’un peu datée et à plusieurs vitesses. Pour ma part, je n’ai pas vraiment trouvé de travail via la plateforme, mais c’est tout de même une ressource à avoir dans ses tablettes pour consulter les annonces ouvertes au public, référencer votre travail, échanger avec les autres traducteurs et utiliser les ressources accessibles en ligne (glossaires, etc.).

Xing est une plateforme dont se servent les germanophones.

Un projet pilote de plateforme a été mis en place récemment à Lyon, type Malt, mais qui serait dédiée aux traducteurs. Le principe : les clients publient leur offre en donnant un maximum de détails sur le texte à traduire, les traducteurs répondent à l’offre en donnant leur prix et délai. Le client peut alors choisir entre les offres des traducteurs en se basant sur le prix, mais également sur la réputation du traducteur, réputation qui sera basée sur plusieurs critères, dont le professionnalisme (la plateforme doit s’assurer qu’elle a à faire à des professionnels) et la qualité de leur traduction d’après les relectures faites par d’autres traducteurs professionnels sur la plateforme pour des projets précédents (donc pas une réputation faite par le client qui ne saurait juger de la qualité de la traduction s’il ne parle pas la langue). Stay tuned!

Définir ses spécialités

Les clients aiment sentir que vous maîtrisez le domaine sur lequel ils veulent vous faire travailler. Un profil qui ne fait que mentionner de la traduction « généraliste » ou « rédactionnelle » ne séduit guère.

Interrogez-vous sur les domaines qui vous intéressent et/ou dans lesquels vous avez déjà de l’expérience. Point trop n’en faut, si vous voulez prendre le temps de bien approfondir le champ de vos connaissances, mais avoir plusieurs cordes à son arc, c’est mieux.

Si vous avez travaillé en tant qu’enseignant, vous pouvez vous spécialiser dans le e-learning, les contenus pédagogiques, la formation continue…

Vous êtes fan de jeux vidéo ? Vous pouvez très bien mettre votre profil en avant auprès d’agences ou de clients de localisation de jeux vidéo.

Essayez de choisir des domaines plutôt porteurs. En ces temps covidés : le bien-être, le numérique, le e-learning, l’environnement (entre autres).

Vous manquez d’idées ? Faites une étude de marché ! Contactez des collègues traducteurs dans votre branche pour savoir dans quels domaines ils travaillent et comment ils s’en sortent. Ils seront tout contents de vous répondre et de vous donner des tuyaux sur les secteurs qui marchent (Éric, un collègue breton, m’avait gentiment indiqué que je pouvais partager son créneau dans l’environnement et les énergies renouvelables en allemand, car il croulait sous les demandes et devait refuser du travail). Vous pouvez également vous inscrire à des journaux locaux pour voir quelles sont les startups qui se sont développées dans votre région et qui auraient potentiellement besoin de s’internationaliser. Cela vous renseignera par ailleurs sur les tendances du marché !

Cibler sa prospection

Comment trouver des clients directs et prospecter auprès d’agences de traduction ?

Reprenez vos domaines de spécialisation et faites une recherche d’agences et/ou d’entreprises locales/nationales/internationales qui vous intéressent et qui seraient susceptibles d’avoir besoin de traducteurs.

On ne va pas se mentir, si cela vous rassure, les premiers temps, vous pouvez arroser ! Même si cela est chronophage, avec un peu de chance, vous ferez peut-être mouche. Le tout étant de ne pas se tuer à la tâche, ce qui peut générer de la déception et de la frustration.

Faites un tableau Excel pour documenter vos recherches (noms des entreprises/agences, sites Internet, coordonnées, commentaires, stratégie d’approche), de façon à avoir un suivi efficace.

Relancez au bout d’une quinzaine de jours, par e-mail ou par téléphone si vous avez un numéro et que vous êtes à l’aise.

Ne mettez pas tous vos œufs dans le même panier. Essayez de vous faire une petite base de 2-3 clients « réguliers » (directs et indirects via les agences), pour assurer vos arrières en cas de pépin, de fermeture intempestive ou autre déconvenue. L’idée étant de ne pas accepter trop de clients non plus, car vous devez être un minimum disponible.

Se créer un site et/ou un blog

Bon nombre de traducteurs vivent très bien sans, mais avoir son site est tout de même un gage de professionnalisme.

L’utilisation d’une adresse e-mail dédiée et sécurisée est également recommandée si vous êtes amené à travailler sur du contenu confidentiel (dans ce cas, exit les adresses Gmail et l’utilisation de Google Drive).

Si vous passez par une agence, votre site peut coûter cher, mais cela vous économisera du temps et de l’énergie. Pour ma part, j’ai pu prétendre à une aide au développement numérique (merci Pierrik), soit une enveloppe de 500 euros que j’ai pu investir dans la création de mon site. Gardez un œil sur les aides numériques !

Si vous êtes doué en développement, que vous en avez le temps (et l’énergie) et que vous maîtrisez les éditeurs du type WordPress, cela peut-être une bonne façon de vous lancer dans l’aventure en tant que traducteur indépendant. Le plus tôt étant le mieux, car ensuite vous risquez d’être pris par le travail !

À ce sujet, je me permets de faire un peu de pub pour un collègue brésilien, qui explique comment créer son site tout seul comme un grand, pas à pas. Les articles sont très bien faits (mais en anglais).

https://www.petruciotranslation.com/beginners-guide-create-freelance-translator-website/

Si vous aimez écrire (et que vous n’en avez pas marre de taper à l’ordinateur), tenez un blog ! C’est très stimulant intellectuellement. Cela vous permettra de retrouver votre voix, de soigner votre plume, de rester actif et de vous tenir informé sur les sujets qui vous tiennent à cœur.

Se former et s’informer

Consultez régulièrement des contenus en lien avec vos spécialités et essayez de vous tenir à jour dans vos différentes spécialités. Et bien sûr, lisez tout ce qui vous fait plaisir !

Abonnez-vous aux comptes d’entreprise sur LinkedIn, aux newsletters de vos clients et/ou prospects pour vous former et vous informer en continu.

Si possible, rencontrez vos clients sur le terrain ! C’est la meilleure école pour améliorer la qualité de son travail, notamment si vous travaillez dans le technique, et cela sera bénéfique aussi bien pour votre client que pour vous-même.

Formez-vous aux outils de TAO, à la méthodologie, et apprenez à vous servir des ressources disponibles en lignes, par exemple via des tutoriels.

Conseils de lecture :

Consultez les publications de la SFT pour obtenir des conseils « appliqués ».

https://www.sft.fr/fr/nos-publications
https://www.openedition.org/12089

101 Things a Translator Needs to Know, W L F 101 Publishing, Paperback, First Edition, April 2014. Ce petit livre a été écrit par une équipe de traducteurs chevronnés, d’horizons différents (parmi lesquels Chris Durban, Ros Schwartz et Nick Rosenthal). À destination des professionnels, des étudiants et des enseignants, il vous donnera des conseils synthétiques et très éclairants sur le métier de traducteur et l’art de la traduction, le tout avec une touche d’humour.

Bien s’organiser

Faites-vous un planning hebdomadaire des tâches à effectuer.

Créez une arborescence cohérente sur votre ordinateur (type « Dossiers client » / « Dossiers Trados »).

Ex : DOSSIERS CLIENT

> Admin (contenant les analyses, les contrats, devis et factures)
> Source
> Références
> Questions
> Livrables

Faites des copies de votre travail ! Sauvegardez votre travail quotidiennement pour éviter les mauvaises surprises. Utilisez des supports physiques et/ou dématérialisés.

Triez vos mails en utilisant des libellés.

Téléchargez les documents et classez-les dès leur réception.

Remplissez votre livre de recettes au fur et à mesure, n’attendez pas la fin du mois pour le faire. Réservez-vous une plage hebdomadaire pour mettre à jour vos documents de gestion et vos logiciels. Personnellement je trie mes factures et je mets à jour mon livre de recettes dès l’encaissement d’une facture pour ne pas perdre le fil.

Classez vos ressources en ligne. Parfois, la documentation peut être TRÈS fournie pour chaque client (en ligne et hors ligne). Il est important d’adopter un système de classement pour les ressources en ligne, pour s’y retrouver et ne pas perdre trop de temps à jongler entre tous vos documents.

Je vous invite à revenir consulter mon article sur les ressources en traduction, qui paraîtra prochainement sur ce blog.

Faire du co-working

Nous ne sommes pas tous des adeptes du co-working. Certains ont besoin de travailler seuls, dans le silence, tandis que d’autres se sentent plus motivés lorsqu’ils se tiennent compagnie, même sans se parler. Pas besoin d’être dans un café bondé ! Cela peut être utile si vous souffrez d’isolement, ou si vous avez du mal à vous concentrer chez vous (tiens, en parlant de ça, je me ferais bien un petit café et je me mettrais bien une petite série).

Vous pouvez également faire du co-working avec des personnes qui exercent dans d’autres activités. Qui sait, cela mènera peut-être à des collaborations transversales ?

S’inscrire aux apéros des traducteurs et rencontrer ses collègues

Après l’effort, le réconfort ! 🙂 Dans toutes les grandes villes, il y a en général des rencontres mensuelles, ou au moins trimestrielles entre traducteurs. C’est un bon moyen de faire connaissance avec vos collègues, d’échanger et de demander de l’aide, de sociabiliser et de décompresser.

Il existe aussi des groupes Facebook et des groupes sur LinkedIn. Inscrivez-vous, ça vaut vraiment la peine.

Échanger avec vos collègues peut également vous permettre de vous rendre mutuellement service et de vous faire passer des possibilités d’emploi. C’est la force du réseau !

Adhérer à la SFT

Adhérer au syndicat de la SFT (Société française des traducteurs) peut être un moyen de vous faire épauler dans vos démarches et de vous faire accompagner pour développer votre clientèle. Bien entendu, rien ne vous y oblige.

En adhérant, vous êtes référencé dans la base des traducteurs et vous bénéficiez de votre fiche dans l’annuaire des traducteurs, ce qui peut être un coup de pouce supplémentaire dans votre prospection.

La cotisation peut être un poil chère en début de carrière, mais vous avez plusieurs niveaux d’abonnements possibles selon votre budget, avec les avantages correspondants.

Le plus : vous avez accès aux formations et aux événements d’entraide (compris dans la cotisation, ou à prix réduit).

Je recommande la formation annuelle animée par Chris Durban, « Réussir son installation et se constituer une clientèle » (dispensée chaque année dans une grande ville de France).

Voilà, j’espère que cet article vous aura donné des pistes et quelques outils pour savoir dans quelle direction aller. Avec un peu de patience, vos efforts seront récompensés. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à m’écrire. Bonne chance à vous !

Langue, arts et culture

Georges Damin et Lyon

Place Bellecour. C’est l’automne à Lyon.

À mesure que les arbres se défont (enfin) de leur feuillage pour révéler leur silhouette filiforme, je vois se dessiner devant moi les peintures de Damin, qui ont bercé mon enfance, et dont certaines ornent toujours les murs de la maison familiale (parmi lesquelles, la représentation de la place Bellecour, mise en avant pour cet article).

Georges Damin, ses aquarelles et ses lithographies.

Il a d’abord peint sa ville d’adoption. Il peint des scènes du paysage lyonnais, souvent à l’automne et en hiver. Les arbres. La neige. Le brouillard. L’ombre et la lumière. Les couleurs de Lyon et de l’hiver. Son style est épuré, sa palette délicate. Le trait prime sur la couleur et me rappelle les estampes japonaises. Pas étonnant pour cet artiste passionné de calligraphie et d’écriture chinoise.

« Je m’imprègne du paysage et du climat pour l’ambiance des tableaux ».

Georges Damin est né en février 1942. Il a étudié à l’École de Tissage de Lyon, a fréquenté l’École des Beaux-Arts et suivi des cours de dessin avec Pierre Pellou, peintre lyonnais qui a toujours été son maître. C’est auprès de lui qu’il s’imprègne de la lumière de Lyon, qu’il travaille les nuances et les ombres, puis le trait.

Ensuite, il voyage. Dans le sud, en Provence, et sur la Côte d’Azur.

Il peint ses premières toiles à Saint-Tropez et se fait encourager par quelques peintres illustres (dont Picasso). En bon peintre qui se respecte, il passe un peu de temps à Montmartre. Il travaille autour du « Bateau Lavoir », du « Lapin Agile ».

Des dessins en noir et blanc, sa palette s’enrichit de tons pastels, gris nacrés, roses et bruns. Toujours avec une grande délicatesse.

Il a peint Lyon, Megève, Paris, la Bretagne, Venise, la Toscane…

Il ramène de ses voyages un ciel de plomb, une neige de coton, un rayon de soleil méridional, le vent de la mer, la lumière délicate de Toscane.

On le remarque à l’étranger et on l’invite à exposer ses œuvres dans plusieurs grandes villes : Lyon, Paris, Bruxelles, Amsterdam, Bristol, New York, San Francisco…

Il reste très attaché à Lyon et à Megève, où sa peinture est célèbre, mais rares sont ceux qui connaissent son visage. Sur Internet comme dans la vraie vie, c’est un homme discret et réservé, qui préfère son atelier aux mondanités. Il y a quelques années encore, on pouvait le voir peindre à son chevalet à Lyon et à Megève… Bien avant les temps covidés.

Sa galerie et son atelier se trouvent au 25 rue Saint-Georges, dans le Vieux Lyon.

Son fils Yves, a repris le flambeau, ou plutôt le pinceau. Installé à Maisons Laffite depuis maintenant une dizaine d’années, il peint des scènes de la vie locale, et des scènes équestres. Dans les pas de son père, il peint à l’encre de chine et à l’aquarelle.

Ces quelques lignes pour vous dire que pour moi, vous serez toujours l’âme de Lyon. Merci, Monsieur Damin.

 

Georges Damin est à la salle Médiaplus. Photo Marie-Claude Vasque

Bibliographie

Damin (Georges), de Christine Mässer. Édition Le pont des Arts, 1985.

Site Internet de Damin

Langue, arts et culture

À la découverte des cabornes, patrimoine des Monts d’Or

En ces temps covidesques, force est de constater que la période aura au moins été propice à la (re)découverte de ses racines et/ou du patrimoine local, parfois délaissé au profit d’autres horizons dont l’attrait pouvait nous sembler, jusqu’à l’année dernière, proportionnel à leur éloignement.

En proie à des interrogations sur l’histoire de ma région et de ma propre famille, j’ai profité de ce temps passé en présence de mes parents pour explorer les Monts du Lyonnais, d’où mon père est originaire, et dans les Monts d’Or, que je connaissais très peu, même en étant Lyonnaise (honte à moi).

Si vous aimez la marche, la nature et le patrimoine, que vous soyez de la région ou de passage, je vous invite à emprunter ces circuits à la découverte des cabornes des Monts d’Or. Petit coup de cœur pour le sentier des cabornes à Poleymieux, mais il existe de nombreux parcours tout aussi sympathiques entre St Didier, St Cyr et St Romain au Mont d’Or.

C’est mon père qui m’a parlé en premier de ces fameuses cabornes (dont la prononciation en Lyonnais m’échappe encore), à l’occasion d’une ascension au Mont Thou. Dans le Beaujolais et le Mâconnais, les homologues des cabornes se nomment les « cadoles ».

Les Monts d’Or

Avec les Monts du Lyonnais, les Monts d’Or constituent la bordure nord-est du Massif Central. Il s’agit d’un relief typique de massif calcaire. Le sol argileux donne ce ton ocre caractéristique aux sentiers, et la pierre jaune de Couzon est utilisée dans les murs en pierres dorées des villages, les murs en pierre (chirats) et les abris (cabornes).

Les cabornes

Les cabornes sont des cabanes construites en pierres sèches (c’est-à-dire sans charpente ni mortier) qui servaient d’abri aux vignerons et de rangement pour les outils. Certaines pouvaient être utilisées comme lieu d’habitation.

D’après le Dictionnaire étymologique du patois lyonnais de Nizier de Puitspelu (1890), une caborne désigne un « petit réduit, une hutte, dans laquelle les journaliers se mettent à l’abri » et, « par extension, se dit avec un sens péjoratif de toute habitation misérable »[1]. Cette définition a été reprise par Marcel Lachiver dans son Dictionnaire du monde rural (1997) : « Dans le Lyonnais, hutte, cabane, petite maison dans laquelle les journaliers se mettent à l’abri. »[2]

Les cabornes ponctuent le paysage des Monts d’Or. Elles sont plus ou moins repérables. Certaines sont bien cachées, littéralement logées dans les murs d’enclos ou de soutènement, et on ne les distingue que par leur entrée. D’autres constructions sont indépendantes et donc plus facilement détectables.

Comme l’indique le site Internet de Saint Cyr au Mont d’Or, il existait entre 1000 et 2000 cabornes dans les Monts d’Or au XIXe siècle, réparties sur 7 à 8000 hectares. Au XXe siècle, un recensement faisait état de 545 cabornes. De nos jours, on en dénombre encore quelques centaines, plus ou moins bien conservées.[3]

De loin comme de près (et même de dedans !), aucune caborne ne se ressemble. Elles se caractérisent et se distinguent les unes des autres par leur voûte (en encorbellement ou à claveaux), leur entrée et leur plan intérieur (carré, circulaire, rectangulaire, etc.). L’entrée détermine l’orientation de la caborne. Les cabornes s’ouvrent la plupart du temps vers l’est, ce qui leur offre une meilleure protection contre les éléments, ou en fonction du terrain et de l’environnement de l’abri. D’autres entrées ont des formes plus singulières, ce qui leur donne un certain caractère, mais ne permet pas de les utiliser comme habitation.[4]

Une entrée rectangulaire peut recevoir une porte, ce qui rend la caborne plus hospitalière en conservant un peu de chaleur à l’intérieur.

Bon nombre de ces cabornes ont été restaurées par des associations de bénévoles, afin de conserver ce patrimoine. Il est important de ne pas prélever de pierres et de ne pas faire de barbecue sauvage, car cela fragilise les édifices déjà bien abîmés par le temps et les éléments.

Idées de randonnées

Voici quelques exemples de circuits qui vous donneront un bon aperçu des cabornes et vous permettront de profiter de beaux points de vue. Certaines portions sont toutefois assez exposées et le soleil peut cogner en été ! Au pire, vous aurez l’occasion d’expérimenter la fraîcheur des cabornes en vous mettant dans la peau d’un vigneron l’espace d’un instant.

St Didier/St Cyr

Départ de St Fortunat via le Mont Thou, ou depuis le Mont Cindre, par exemple.

https://www.visorando.com/randonnee-cabornes-et-sentiers-a-saint-cyr-au-mont/
https://www.visorando.com/randonnee-boucle-des-monts-d-or/
https://www.visorando.com/randonnee-mont-thou-et-cabornes/

Ce circuit comporte un bel exemple de cabornes intégrées dans les murs en pierres sèches. Un espace pédagogique explique les différentes méthodes de construction, avec une mise en pratique pour les petits… et les grands enfants !

Poleymieux : le sentier des cabornes et la Croix Rampau

Emprunter le circuit « Poleymieux » de la carte du Grand Lyon, au départ du musée Ampère. Cet itinéraire vous fait traverser le village doré de Poleymieux avant d’emprunter le sentier des cabornes, tout au long duquel vous aurez le loisir d’admirer des édifices variés. Le circuit offre de magnifiques points de vue jusqu’au panorama de la Croix Rampau et son départ de parapente à 464 mètres (plutôt bas et donc assez impressionnant). Le belvédère donne sur les Alpes, la Dombes, la vallée de la Saône, le Beaujolais et la Bresse.

Possibilité de prolonger la marche en forêt par le Mont Py avant de redescendre sur le village de Poleymieux. Vous pouvez également combiner cette randonnée avec la visite du Musée Ampère si vous êtes féru d’électricité, car il s’adresse plutôt à un public de connaisseurs (on ne met pas les doigts dans la prise !). Le bâtiment lui-même vaut le coup d’œil (il s’agit de la maison d’enfance du physicien André-Marie Ampère, qui héberge aujourd’hui le musée).

[1] Claude Perron (1986), Les cabornes du Mont d’Or lyonnais. Premiers résultats d’enquête, rapport remis au Comité du Pré-inventaire des monuments et richesses artistiques du Rhône, photocopie, 7 p. (résumé dans La lettre du CERAV, bulletin de liaison No 7, juin 1987, CERAV, Paris, pp. 12-14)

[2] Marcel Lachiver (1997), Dictionnaire du monde rural : les mots du passé, Paris : Fayard,1766 p. (p. 334)

[3] « Les cabornes », Saint Cyr au Mont d’Or, https://www.stcyraumontdor.fr/Les-cabornes?lang=fr [consulté le 20 mars 2021].

[4] Ibid.

Liens utiles

Associations et restauration des cabornes :

Cabornes et petit patrimoine du Mont d’Or
Le patrimoine pierres sèches des Monts d’Or (Syndicat Mixte des Monts d’Or)

Site du Musée Ampère :

http://amperemusee.fr

Circuits de randonnée :

https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/environnement/cartes/
20180319_rando_carte2_montsdor.pdf

https://www.visorando.com/randonnee-cabornes-et-sentiers-a-saint-cyr-au-mont/
https://www.visorando.com/randonnee-boucle-des-monts-d-or/
https://www.visorando.com/randonnee-mont-thou-et-cabornes/

Bibliographie

BEUCHER, Benoit (2018). « Chants funéraires mossi : édifier les vivants, sécuriser le changement ». Acta fabula, vol. 19, n° 5 [mis en ligne le 27 mai 2018]

http://www.fabula.org/revue/document10954.php [consulté le 20 mars 2021].

GARNIER, Michel (2001). Carriers et Carrières dans le Mont d’Or lyonnais – Tome 2 : De la pierre des carrières aux ouvrages pour les hommes et pour les eaux. Association Connaissance du Mont d’Or, 294 p.

GARNIER, Michel (2012). Le toponyme Mont d’Or et son massif le Mont d’Or Lyonnais. Limonest : Syndicat Mixte des Monts d’Or, 295 p.

LACHIVER, Marcel (1997). Dictionnaire du monde rural : les mots du passé. Paris : Fayard, 1766 p. (p. 334)

PERRON, Claude (1986). Les cabornes du Mont d’Or lyonnais. Premiers résultats d’enquête, rapport remis au Comité du Pré-inventaire des monuments et richesses artistiques du Rhône, photocopie, 7 p. (résumé dans La lettre du CERAV, bulletin de liaison N° 7, juin 1987, CERAV, Paris, pp. 12-14)

« Caborne ». Wikipédia [modifié le 9 décembre 2020] https://fr.wikipedia.org/wiki/Caborne [consulté le 20 mars 2021].

« Les cabornes ». Saint Cyr au Mont d’Or https://www.stcyraumontdor.fr/Les-cabornes?lang=fr [consulté le 20 mars 2021].

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